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Comment ouvrir un food truck ?

Sommaire

Laissez vos talents culinaires s’exprimer en ouvrant un food truck. En ville ou à la campagne, les camions-restaurants se multiplient. De nombreuses personnes portent un engouement particulier pour ce style de restauration ambulant. Même dans de grands événements comme le mariage, on peut solliciter les services d’un propriétaire d’un food truck. Comme vous le constatez, la création d’un food truck offre le privilège de nourrir bon nombre de consommateurs et présente d’autres avantages.

Comment ouvrir un food truck en France ?

Voici un guide en 8 étapes pour vous aider à ouvrir un camion restaurant en France :

ouverture food truck
Photo de RODNAE Productions

Première étape : définir un business plan

Pour lancer votre idée de business, assurez-vous que votre business plan soit bien rédigé. C’est d’ailleurs le document que vous devez posséder avant de solliciter un quelconque financement. Tout le projet d’entreprise doit être décrit dans ce plan d’affaires : ciblage, coûts de démarrage, ventes prévues. Il est impératif d’inclure le statut juridique de votre entreprise dans votre business plan.

La rédaction d’un tel document est sans doute fastidieuse, mais indispensable pour votre entreprise et pour vos associés. Elle l’est également pour les banques. Sachez que plusieurs d’entre elles n’accordent pas de prêts qu’après la présentation d’un business plan clair et concis.

Gardez en tête qu’ouvrir un food truck ne se résume pas à la vente. Dans votre business plan, mettez en avant vos compétences, que ce soit en gestion ou en marketing. Si vous ne possédez pas d’expérience en restauration, suivez une formation.

Deuxième étape : suivre une formation d’hygiène

Avant de vous lancer dans une activité de restauration, vous êtes obligé de suivre une formation d’hygiène. Elle vous permet d’apprendre les réglementations d’hygiène imposées en Europe et notamment en France. Cela concerne :

  • Le contrôle de la qualité des aliments
  • Les respects de la chaîne du froid
  • L’intoxication alimentaire
  • Les risques d’allergie

Toutes ces règles ont pour but de garantir la sécurité sanitaire des clients. Elles imposent au cuisinier les comportements à adopter lors de la préparation des repas.

La formation d’hygiène dure 14 heures et se déroule une journée entière ou deux. Une attestation sera délivrée par la suite. Elle est assurée par la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.

Le saviez-vous ? La formation d’hygiène est suffisante pour ouvrir un food truck. Vous n’avez donc pas besoin d’un diplôme ou encore d’une expérience professionnelle.

menu food truck
Photo de Kampus Production

Troisième étape : effectuer une déclaration sanitaire

Faire une déclaration de son activité est obligatoire lorsqu’on stocke ou commercialise des produits animaliers. La déclaration s’effectue auprès de la Direction départementale en charge de la Protection des Populations (DDPP).

Pour ce faire, vous n’avez qu’à vous connecter pour remplir le Cerfa n° 13984*06. Vous pouvez aussi renvoyer la fiche une fois remplie via courrier postal auprès de la DDPP de votre département.

Quatrième étape : demander un permis d’exploitation

Vous envisagez de commercialiser des boissons alcoolisées dans votre food truck ? N’oubliez pas votre licence pour la vente d’alcool.

La catégorie de licence III vous sera accordée. Pour un food truck, seule la vente des boissons de type bière, cidre et vin est permise. Les marchands ambulants ne sont pas autorisés à commercialiser des alcools distillés ou du rhum.

Mais, comment obtenir une licence ?

Le permis d’exploitation vous sera accordé après une formation spécifique auprès d’un organisme agréé. Notez bien que cette formation dure 20 heures. Son but est d’informer l’exploitant sur les obligations et les droits dans le domaine de la vente d’alcool.

À l’issue de votre formation, vous obtenez une attestation. La démarche suivante consiste à faire une déclaration auprès de la mairie.

Concernant le taux de la TVA, elle est déterminée selon la nature du produit commercialisé. Pour les boissons alcoolisées, la TVA s’élève à 20 %. Pour les plats et les boissons à consommer sur place, elle est à 10 %. Pour ce qui est des produits pouvant être conservés (glace, aliments en conserve, eau embouteillée…), la TVA est seulement à 5 %. Ces points sont essentiels pour votre comptabilité.

ouvrir un food truck
Photo de Edward Eyer

Cinquième étape : sélectionner la forme juridique de votre micro-entreprise

L’ouverture d’un food truck nécessite la création d’un statut juridique. Si vous vous lancez seul dans votre business, vous aurez l’option entre plusieurs formes juridiques, à savoir :

Si vous optez pour le statut d’auto-entrepreneur, votre chiffre d’affaires (CA) reste très restreint. En effet, elle ne doit pas dépasser les 170 000 euros. C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer une estimation de votre chiffre d’affaires. Cela permet de savoir si oui ou non cette forme convient à votre entreprise.

Si vous ouvrez votre food truck en tant qu’entreprise individuelle, votre CA peut s’élever à plus de 170 000 euros. Il n’y a aucune limite à respecter. Toutefois, vos biens personnels ne sont pas protégés. Cela dit, en cas d’endettement, ils peuvent être saisis.

En optant pour l’EURL, vos charges sociales se trouvent en baisse. La couverture sociale de votre food truck est en revanche moins avantageuse. La couverture sociale en SASU est similaire à celle des salariés. Par contre, le droit aux allocations de chômage ne vous est pas accordé. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises passent d’une EURL en SASU

Vous vous êtes associé à d’autres personnes dans le lancement d’un food truck ? Dans ce cas, vous aurez le choix entre la SARL et la SAS. Chaque imposition présente ses avantages et ses points faibles. Faites donc le choix le plus pertinent pour maximiser votre profit.

Sixième étape : immatriculer le food truck

Après avoir choisi la forme juridique de votre entreprise, procédez à l’immatriculation de votre camion restaurant. Cette démarche s’effectue auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE). Cela peut s’agir de la CCI (Chambre de Commerce et de l’Industrie) ou de la CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat).

Vous l’aurez peut-être compris, lors de l’ouverture de votre food truck, vous serez un commerçant ou un artisan, ou les deux à la fois. Dans ce cas, votre entreprise sera immatriculée à la CCI et à la CMA.

  • La CMA s’adresse aux activités artisanales : vous fabriquez, conservez et transformez les produits alimentaires.
  • La CCI s’adresse aux activités commerciales : vous commercialisez des produits sans les transformer. Vous ne vendez que des plats non préparés. C’est le cas, si vous décidez d’ouvrir un camion restaurant qui vend uniquement des sandwichs et des jus déjà préparés.
immatriculation food truck
Photo de friendly

Septième étape : chercher un emplacement convenable

Un food truck ne peut pas se garer n’importe où. Une demande d’autorisation est obligatoire pour occuper tel ou tel emplacement. Vous souhaitez installer votre food truck dans un parc, devant un cinéma ou encore sur une zone commerciale ? Pour occuper un domaine public, il faut obtenir une AOT (autorisation d’occupation temporaire). Ce document se décline en 2 formes en tenant compte de la spécificité de l’activité de votre entreprise :

  • Un permis de stationnement (pour un stationnement de durée déterminée) : vous pouvez l’obtenir auprès de la préfecture du lieu d’emplacement ou à la mairie, moyennant une redevance.
  • Une demande d’emplacement (si votre food truck a une emprise sur le sol) : vous exercez dans une halle ou bien sur un marché. La demande s’effectue dans ce cas auprès de la mairie ou du placier municipal.

Il ne faut pas faire l’impasse avec cette démarche au risque de recevoir une amende d’un montant de 1500 euros.

Si vous souhaitez stationner votre camion dans un lieu privé, l’autorisation de stationnement se fera auprès du propriétaire du terrain. Il vous demandera de payer la parcelle que vous occupez.

Huitième étape : demander une carte de commerçant ambulant

Cette carte s’avère être indispensable pour les déplacements hors de la ville sur laquelle l’activité est domiciliée. En effet, si votre food truck est placé sur le marché de sa commune de domiciliation, vous n’êtes pas obligé de détenir cette carte. Cette dernière coûte en moyenne entre 15 et 30 euros. Elle est disponible auprès du CFE.

Conclusion

Pour ouvrir un food truck, pensez à lui trouver un nom que les clients ne risquent pas d’oublier. Le nom de votre camion-restaurant doit être original et facile à prononcer. Il faut aussi définir quel type de menu vous allez proposer à votre clientèle. Prévoyez une séance photo de vos plats atypiques. Concernant le camion, vous avez le choix entre un food truck d’occasion ou un véhicule restaurant sur mesure. La recherche d’un emplacement est aussi une étape cruciale pour avoir une bonne visibilité. N’hésitez donc pas à faire du repérage dans des villes où il y a plus de monde. 

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