Environnement et business : comment sont-ils liés ?

Sommaire

Les entreprises dépendent de l’environnement. Pour bien fonctionner, elles y puisent les ressources dont elles ont besoin : matières premières, sol, eau… C’est également la nature qui leur fournit l’infrastructure écologique qui soutient leurs activités. Néanmoins, leur exploitation contribue à la dégradation de la planète. Leur impact écologique est multifacette : il va notamment de la raréfaction des ressources naturelles aux pollutions en tout genre. Comment l’environnement et le business sont-ils liés ?

L’impact des entreprises sur l’environnement

Les entreprises constituent une source majeure de prélèvement de ressources naturelles, car elles en tirent parti à chaque stade de production. De fait, elles contribuent à leur raréfaction. Cela débouche sur la diminution de leur disponibilité ainsi que de leur qualité, sans compter l’impact sur l’écosystème et la biodiversité. On peut y ajouter le changement climatique et la baisse de production agricole.

Citons ensuite la pollution de l’air engendrée par les émissions industrielles (rejets de particules fines et de substances chimiques, poussières, vapeurs d’eau…). La pollution de l’eau résulte quant à elle des déversements industriels de métaux lourds, de produits chimiques et d’autres substances toxiques dans les cours d’eau. Les déchets en tout genre découlant des activités en sont également responsables. Tous ces polluants ont des effets dévastateurs sur les écosystèmes aquatiques, affectant ainsi la qualité de l’eau, la biodiversité et la santé humaine. Pour ce qui est de la pollution du sol, elle est due aux dépôts non conformes des déchets et de matériaux, aux fuites de produits dangereux, à l’infiltration d’eau contaminée…

Notons par ailleurs les odeurs, les vibrations ainsi que le bruit généré par les machines de production. Les odeurs, plus particulièrement, résultent de l’usage de certains procédés biochimiques et produits chimiques. À tout cela s’ajoute l’atteinte à la faune et à la flore, au paysage, au patrimoine culturel et aux biens matériels. Les impacts climatiques, pour leur part, sont engendrés par l’émission de gaz à effet de serre. Toutes les nuisances environnementales des entreprises peuvent avoir des répercussions sur la santé des riverains, des collaborateurs et de la population tout entière.

En résumé, une entreprise impacte l’environnement à deux niveaux. Elle y prélève des ressources naturelles qu’elles utilisent lors de son fonctionnement quotidien ainsi que de ses processus de production. Elle y rejette des polluants, dont les déchets et les pollutions qui peuvent être solides, sonores, liquides et gazeux. Tous ceux qui souhaitent œuvrer dans le secteur environnemental peuvent cibler un bachelor en environnement et en profiter pour saisir les meilleures opportunités de carrière. Au terme de leur parcours, ils pourront accompagner les entreprises dans leur écologisation.

Environnement et business

Réglementation et législation

En France, le Code de l’environnement regroupe les principaux textes législatifs relatifs à la protection environnementale. Il est constitué de sept grandes parties (livres) qui traitent respectivement les aspects suivants :

  • dispositions communes,
  • milieux physiques,
  • espaces naturels,
  • faune et flore,
  • prévention des pollutions, des risques et des nuisances,
  • dispositions applicables outre-mer,
  • protection de l’environnement en Antarctique.

L’Hexagone s’appuie de surcroît sur des lois spécifiques afin d’encadrer certains aspects de la politique environnementale. Citons notamment les législations sur les déchets, la protection de la nature, les installations pour la protection de l’environnement et sur l’eau. On trouve également les lois sur l’élimination des déchets et la récupération des matériaux, l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie. On peut y ajouter ceux relatifs au renforcement de la protection de l’environnement, à la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. On note par ailleurs les législations relatives à la transition énergétique pour la croissance verte, et à l’énergie ainsi qu’au climat.

En outre, la France est soumise aux règlements et aux directives européennes en termes d’environnement. Leur but est d’harmoniser aussi bien les objectifs que les normes des États membres. Ils garantissent en plus le principe de précaution, promeuvent le développement durable et contribuent à la lutte contre le changement climatique.

Les entreprises françaises sont tenues de respecter ces lois environnementales sous peine de sanctions pénales et financières. Toutefois, la conformité réglementaire n’est pas uniquement une obligation légale. Elle fournit aussi aux entités une opportunité de démontrer leur engagement envers la durabilité. Les organisations proactives adoptent des politiques environnementales volontaires, allant au-delà des exigences minimales pour minimiser leur empreinte écologique.

Les entités qui veulent contribuer à la transition écologique doivent s’engager dans une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Elles doivent inscrire les préoccupations sociétales, environnementales et économiques dans leurs activités. Pour cela, ces entreprises peuvent activer plusieurs leviers. Elles peuvent par exemple faire le choix de traiter avec des prestataires écolos et socialement engagés. Elles peuvent engager des travaux de rénovation pour améliorer leur efficacité énergétique. On note aussi l’adoption du principe de « réutilisabilité » qui leur permet de devenir des acteurs de l’économie circulaire et s’insérer dans une démarche zéro déchet.

Ces entreprises peuvent aussi miser sur le marketing écologique et sur l’installation de dispositifs permettant de favoriser la biodiversité. Il est aussi opportun de faire des partenariats avec des associations écolos et d’opter pour une impression 100 % française de leurs documents. Hormis ces leviers, on peut citer la réduction de l’impact numérique, le recyclage des déchets, l’éco-tout (consommation, produits, services, packaging), l’obtention de labels et certifications écoresponsables

Solutions technologiques pour réduire l’impact environnemental

Pour améliorer leur démarche RSE, les entreprises peuvent avoir recours à des solutions technologiques. Ces dernières peuvent concerner la production, la distribution, la consommation, le recyclage des biens et des services… Une entité peut par exemple faire appel à des sources d’énergie renouvelable (solaire, hydraulique, éolien, biomasse…) pour minimiser sa dépendance aux combustibles fossiles. Celles-ci leur permettent aussi de réduire au strict minimum leurs émissions de gaz à effet de serre. Une entreprise aura tout à gagner en utilisant des machines, des appareils et des procédés peu énergivores et performants pour réaliser la même fonction.

Elle peut de surcroît investir dans des dispositifs permettant la gestion intelligente de l’énergie, l’écoconception des produits, l’automatisation des processus… L’entité peut également tirer parti de l’intelligence artificielle (IA). Une telle technologie peut l’accompagner dans sa démarche RSE et dans son amélioration continue. Elle facilite la création de modes de production plus durables. En plus d’aider les entreprises à réduire leur impact environnemental, ces technologies améliorent leur performance, leur innovation, leur compétitivité et leur réputation.

écologisation des entreprises

Les avantages économiques et sociaux de l’écologisation pour les entreprises

Sur le plan économique, l’écologisation permet aux entreprises de réduire considérablement les coûts. C’est du fait de l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, de l’optimisation de la consommation de ressources et de la valorisation des déchets. Les structures peuvent aussi augmenter leurs revenus, en accédant à de nouveaux marchés, en répondant à la demande croissante des consommateurs écolos. Grâce à l’écologisation, elles renforcent leur capacité d’innovation via le développement de nouveaux produits, procédés et business models. Ainsi, elles peuvent prendre une longueur d’avance sur leurs concurrents, créer de la valeur ajoutée et résoudre des problèmes environnementaux. Sur le plan social, l’écologisation est synonyme d’amélioration de l’image de marque. Elle permet aux entreprises :

  • de montrer leur engagement en faveur de la planète,
  • de se conformer aux réglementations et normes,
  • de répondre aux exigences des parties prenantes qui ont inscrit l’écoresponsabilité dans leur quotidien,
  • d’obtenir des labels et des certifications, etc.

En s’engageant dans une démarche RSE, les entreprises renforcent leur capital humain. Elles améliorent les conditions de travail, la santé, la sécurité, la motivation, la fidélisation et la formation des collaborateurs. Ces entreprises contribuent en plus au développement local, en créant des emplois, en soutenant les projets environnementaux ou sociaux… Elles favorisent également le dialogue et la coopération avec les acteurs du territoire. Tous ses avantages sociaux et économiques peuvent se traduire par une performance financière accrue, une grande résilience face aux crises et une attractivité élevée pour les investisseurs, fournisseurs, clients et talents.

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